Cher Philippe,
Philippe, laisse-moi devenir ta geisha.
Je danserai pour toi.
Si tu le désires, de mes lèvres s'élèvera le chant le plus harmonieux.
La douceur de ma bouche te rafraîchira tandis que mon corps enflammé t'apportera l'exquise brûlure du plus délicieux saké.
Et je crierai ton nom quand la passion nous emportera.
Belles endormies, nous étions sans doute nombreuses ce matin à t'attendre, blotties au fond de notre lit. Je l'étais, en tout cas, encore songeuse des événements récents - ces vraies-fausses Valentines se découvrant au détour d'un bouquet de roses lancé à la mer de tes admiratrices, cette incursion enchantée des rêves dans la réalité sur laquelle je reviendrai bientôt. Ce fut dans cet état d'esprit empreint d'un désir nostalgique, ce desiderium cher à Kalliope, que tu me pris ce matin.
J'emploie ce verbe à dessein, cher Philippe : ce matin, tu me pris comme un amant prend sa bien-aimée et la comble de plaisir, ce matin, j'étais ta maiko, et tu étais mon maître, mon shogun. Car comment ne pas songer à l'amour quand tu choisis de consacrer une émission entière au royaume de l'érotisme raffiné ? Quand tous tes mots laissent affleurer, dans un art très japonais de la suggestion, le désir et la passion ? Les esclaves sexuels, les rayons du soleil levant qui transpercent parfois la brume de ton quotidien, les mangas, la cuisine raffinée, délicate et codée, et, bien sûr, la geisha, véritable incarnation du raffinement des nuits japonaises. Mais surtout, surtout, comment ne pas imaginer que toute l'émission ne tendait qu'à nous conduire, subjugués, comme ces jolies Tokyoïtes, vers la plage d'Odaiba ? Tu devineras sans peine dans quel état de trouble me plongea cette idée de toi, laissant les rayons du soleil réchauffer ton corps nu...
J'emploie ce verbe à dessein, cher Philippe : ce matin, tu me pris comme un amant prend sa bien-aimée et la comble de plaisir, ce matin, j'étais ta maiko, et tu étais mon maître, mon shogun. Car comment ne pas songer à l'amour quand tu choisis de consacrer une émission entière au royaume de l'érotisme raffiné ? Quand tous tes mots laissent affleurer, dans un art très japonais de la suggestion, le désir et la passion ? Les esclaves sexuels, les rayons du soleil levant qui transpercent parfois la brume de ton quotidien, les mangas, la cuisine raffinée, délicate et codée, et, bien sûr, la geisha, véritable incarnation du raffinement des nuits japonaises. Mais surtout, surtout, comment ne pas imaginer que toute l'émission ne tendait qu'à nous conduire, subjugués, comme ces jolies Tokyoïtes, vers la plage d'Odaiba ? Tu devineras sans peine dans quel état de trouble me plongea cette idée de toi, laissant les rayons du soleil réchauffer ton corps nu...
Une geisha est une personne d'art, c'est une artiste, une danseuse, une musicienne. Ce sont des femmes élevées pour être élégantes, qui ont l'habitude d'une très grande discipline esthétique, et qui sont appelées dans les banquets pour servir le saké et animer la conversation. On peut faire appel à elles pour le flirt et la passion, le grand amour, mais on ne peut pas dire que ce soient des prostituées.
Panique au Mangin Palace, FI, dimanche 9 décembre, 11h25.
Panique au Mangin Palace, FI, dimanche 9 décembre, 11h25.
Philippe, laisse-moi devenir ta geisha.
Je danserai pour toi.
Si tu le désires, de mes lèvres s'élèvera le chant le plus harmonieux.
La douceur de ma bouche te rafraîchira tandis que mon corps enflammé t'apportera l'exquise brûlure du plus délicieux saké.
Et je crierai ton nom quand la passion nous emportera.
A toi pour toujours,
Valentine
Kitagawa Utamaro, estampe illustrant Le Poème de l'oreiller, Londres, British Museum, 1788.
Death in Vegas, Girls, BO du film Lost in Translation, Sofia Coppola, 2003