03 janvier 2008

Une femme résolue (en vaut deux)


Cher Philippe,

Après les vœux - un baiser s'il te plaît -, les résolutions.
Celles que nous propose Luciano me semblent charmantes, et dessinent en filigrane une histoire que je vivrais volontiers avec toi :

Lui faire comprendre sans scrupules comment gagner de 5 à 7

S'astreindre lentement à l'aguicher dans mon boudoir


S'entêter avec délice à s'alanguir en privé.


S'entraîner magiquement pour l'initier au plaisir pendant des heures


Lui suggérer à dessein comment jouir sans pudeur


Lui indiquer naïvement comment s'habituer sans s'impliquer



Tu sais comment me joindre pour m'aider à mettre en œuvre ces bonnes résolutions.

Mais je sais qu'il me faudra sans doute être patiente, aussi ai-je plus d'une résolution dans mon sac. De vraies bonnes résolutions, c'est-à-dire des résolutions agréables à mettre en œuvre. Parce que c'est tout le problème, avec les bonnes résolutions : à ne décider chaque année que des choses atrocement coûteuses et blessantes pour l'amour de soi et l'intégrité de nos corps (arrêter de fumer, de boire, ne plus se coucher après minuit, travailler plus, gagner moins, s'entraîner à la course, pratiquer l'abstinence, jouer au Scrabble, etc...), il n'est pas très étonnant qu'on n'y arrive jamais. En fait, c'est un peu comme si on se présentait à soi-même les vœux du pire :

Chère Valentine, pour 2008, je te souhaite de souffrir atrocement en te contraignant au maximum, de renoncer à tout ce qui pourrait te faire plaisir et de te couler dans un moule d'ennui où tu périras dans l'indifférence.

Alors que si on prenait de vraies bonnes résolutions, on pourrait les appliquer avec un grand bonheur. Dont acte :

  • Ne jamais perdre une occasion de boire du champagne - j'avais déjà pris cette douce résolution en 2007, et je dois avouer qu'elle m'a réjouie d'un bout à l'autre de l'année.
  • Me faire plaisir, le plus possible et à chaque instant.
  • Ne renoncer à rien, jamais.

Autant te dire que je ne suis pas près de t'oublier.

À toi pour toujours,


Valentine

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très chère libertine, aventurière du coeur,

Me réjouissant toujours plus de lire vos billets (la lecture du dernier fut embellie par un fond sonore digne de ce nom: la reprise de Toxic de Britney S. par Yaël Naïm...), je vous détourne le temps d'une petite blague vers des pensées plus pieuses...

Indiana Jones, de retour d'une expédition dans la forêt vierge doit emprunter un pont de singes pour franchir une gorge étroite et profonde... Une pancarte indique: "Attention, ce pont ne résistera qu'au poids d'un seul homme".
Indiana Jones, qui est seul, s'engage sans hésiter, mais le pont craque au beau milieu de sa progression...

(entendue chez la Kriss, après une Panique... pour faire écho à vos voeux...)

Célestine