13 avril 2007

Amour palimpseste



Cher Philippe,

Cinq mois que je t’écris, cinq mois que je te voue, sinon l’essentiel de mon temps, du moins ce qu’il en reste quand l’essentiel est accompli, et cinq mois que je t’attends, tantôt fiévreuse, tantôt impatiente, tantôt amusée. Ces derniers temps, c’est plutôt l’amusement qui prima, je peux bien l’avouer, et à plusieurs reprises, en relisant les mots d’accueil des pages que je te consacre, j’ai mesuré combien cet appel du coeur était éphémère, et combien il appellerait une mise à jour, comme on passerait de Windows XP à Vista.

Mais, chacun le sait bien, passer à Vista en période bêta est une grosse bêtise, et je ne vais pas me risquer à en faire autant sur ces pages. Non, je vais me contenter d’imaginer ce que je pourrais substituer à mes mots d’avant, juste pour voir si ça fonctionne. Une version test. Amoureuse 3.1, en quelque sorte :


Primo, je suis amoureuse de Philippe Collin ;
Secundo, j’ai 33 ans, or, contrairement à Alexandre, je n’ai pas encore conquis la moitié du bassin méditerranéen et soumis l’univers. Il est donc plus que temps que je fasse quelque chose;
Tertio, l’hiver approche, et il est bon de se trouver de saines occupations pour meubler les longues soirées d’hiver (voire les lits toujours un peu plus froids en cette terrible saison).
En d’autres termes, je n’aurai désormais d’autre but que de séduire celui qui m’a séduite. Aussi, j’en fais ici serment: énergie, argent, ruse, ruse féminine (variante de la précédente, en plus efficace), temps, doux babil, tout, absolument tout ce qui me constitue tendra vers la réalisation de mon destin:

EPOUSER PHILIPPE COLLIN


Jadis, si je me souviens bien, j’étais amoureuse de Philippe Collin.
A 33 ans, j’ai décidé de lui consacrer mon temps, mon énergie, ma ruse et mon doux babil, dans l’espoir insensé qu’il m’entendrait.
Cinq mois plus tard, je n’ai pas conquis mon bien-aimé, et encore moins l’univers, mais je me suis bien réveillée. J’ai banni l’ennui, proscrit la monotonie des longues soirées d’hiver, et réchauffé mon lit aux rêves que je faisais de lui.
Je me suis bien amusée.
Aujourd’hui, le printemps est là, et je ne sais quel sera mon destin à l’été : pour lui, avec lui et en lui ?

INCH'ALLAH


A toi pour toujours,

Valentine

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Valentine, ne craque pas, je suis sûre qu'il va bientôt te tomber ds les bras... ça y est Valentine, le moment que j'attendais tant et redoutais aussi... est arrivé! Qd on cherche "philippe collin" sur google ton site est passé dvt celui de France Inter!!!!!!! Je ne sais pas pourquoi, ms je pense vraiment que là, c'est un signe. Philippe, si tu nous lis!!! Manifeste-toi! Nous (enfin surtt Valentine), on est derrière toi qd les autres te malmènent.. Bon tu n'as peut-être "Besoin de personne" ms pour combien de tps encore?!
Juste un petit... "merci pour ton attention Valentine, rdv au photomaton de la gare de l'Est tel jour à telle heure..." Comment ça j'ai trop regardé Amélie Poulin?! (ou devrais-je plutôt imaginer un Valentine Collin?) Enfin un message codé de ton choix serait plus approprié...
Voilà, moi ça me fait du bien de rêver à tout ce qui pourrait se passer à partir de cette déclaration aveugle et enflammée. Est-il célibataire?! qui le sait? Personne et tant mieux... Tellement d'audace et de mystère.. ds un monde qui s'invente ts les jours, qui s'est tjrs inventé ts les jours d'ailleurs, laissez-nous y croire, faites-nous encore rêver.
Val pour Valérie.

Valentine a dit…

Merci, Val, pour ton enthousiasme, et, Philippe, si tu nous lis, tu sais ce qu'il te reste à faire...