26 avril 2007

Influences

Cher Philippe,

Rarement printemps n'aura autant été sous influences.

L'influence du temps, pour commencer, même si cela me peine un peu d'aborder ici un chapitre météorologique qu'on réserve d'habitude à ceux à qui on n'a rien à dire. Pourtant, force est de constater que depuis quelques semaines, le roi des astres nous comble, et du coup, nous passons le plus clair de notre temps à exposer à ses regards nos corps engourdis par un trop long hiver. Fort bien, fort bien, mais en attendant, la fréquentation des radios, et des blogs qui en parlent, s'effondre. Mais qu'importe ? D'autant que l'actualisation des mêmes blogs, tout comme le renouvellement des ©ollinades, fluctue lui aussi beaucoup.
Sans compter qu'avec tout ce soleil et le dévoilement du secret des peaux, c'est le moment de tomber amoureux, même si un article de Libé, l'autre semaine, tordait le cou à cette idée reçue - et c'est là qu'on voit bien que les journalistes en question, au lieu de passer leur temps sur second life, feraient bien mieux de se laisser gagner par les surprises de la premium life, par exemple le printemps du désir.

L'influence des astres
. Même si elles n'existent probablement pas, elles-ci sont moins évidentes, plus complexes, fuyantes. Aussi ne m'y aventurerai-je pas. D'aucuns, pourtant, prétendent que cela doit jouer (enfin, uniquement les vierges qui ont la lune dans le caniveau). A voir.

L'influence des élections
. Enfin, une évidence : pendant qu'on piste nos trois (jeunes) amis, après avoir éliminé les neuf autres de l'espace public, on n'écoute pas Philippe Collin. Par conséquent, on ne le google pas non plus. Et donc, on ne débarque par ici, sur cette espèce de Collin life où se vit, et se dit, à peu près tout et n'importe quoi - c'est ça qui est bien, d'ailleurs.

L'influence des ponts du mois de mai
. Là, je pourrais me lancer dans une espèce de sortie toute poujadiste sur la nécessité de remettre la France au travail au lieu de la laisser dépenser l'argent qu'elle n'a pas pendant les congés scélérats qui ponctuent le joli mois de mai. Mais au lieu de ça, je préfère insister sur la nécessité de profiter de ces longues et délicieuses journées gagnées sur le dos du grand capital pour se remettre à imaginer de bonnes émissions dominicales, à les écouter, et à les commenter. Puis à venir lire ces commentaires sur ces pages.

Voilà, cher Philippe, ce que j'avais à dire sur ces influences. Evidemment, la liste n'est pas close, et si tu voulais y ajouter ton mot à dire, je serais ravie.
Comme je le serais de toute contribution à ce modeste trafic d'influence.

A toi pour toujours,

Valentine

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