02 mars 2007

Dextérité virile


Cher Philippe,

Comme la chair est triste - du moins sans toi - je me suis tournée vers les livres, avec l'espoir, peut-être, de les lire tous, et c'est pour cela que je te délaisse depuis quelques jours.
Il fallait bien ça pour dévorer Les Falsificateurs d'Antoine Bello, que tu as reçu, et que, sur tes conseils cette fois assez mal avisés, j'avais bien failli laisser sur le bord de ma bibliothèque.
A présent, je suis plongée dans Un Roman russe, d'Emmanuel Carrère, que tu n'as pas reçu : sept ans que j'attendais de le relire enfin, autant te dire que je ne suis pas déçue, même si cela m'occupe tellement que je ne sais plus écrire en le lisant.
Promis, dans quelques jours, je t'écrirai de nouveau, sur ces deux romans, sans doute. Et rassure-toi, dans l'intervalle, je t'écoute quand même : je serai là dimanche matin, fidèle, comme j'étais là mardi quand tu as proposé à ton public féminin de s'offrir à ta dextérité virile. Il va de soi que je veux en être, cher Philippe.

A toi pour toujours,

Valentine

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