07 décembre 2007

Pas d'orchidées pour Miss Valentine

Cher Philippe,


Cette année, la saint Nicolas aura été bien triste.
Jeudi 6 décembre, toute la journée, j'ai attendu, attendu.
Il n'est jamais venu.
J'ai pensé que, peut-être, ce serait pour le 7, mais vendredi s'achève, et toujours rien.

La sonnette à ma porte est restée désespérément muette.

Il me faut donc renoncer au doux rêve qu'un autre que toi avait fait naître en moi, et trouver ailleurs d'autres objets de plaisir, pour faire mentir le sentiment que je sens monter en moi et qui me souffle que l'enchantement s'est bel et bien brisé.
Puisses-tu, dès dimanche, le faire renaître, et pour longtemps.


A toi pour toujours,


Valentine

La photo qui illustre ce billet a été prise au Père Lachaise.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Valentine,
Je viens publiquement reconnaître mon échec.
Respectant ma promesse, j’ai bel et bien envoyé un bouquet de roses à une jeune femme ayant votre âge, se prénommant Valentine, originaire d’une région ayant souffert de la guerre, ayant une sensibilité artistique incontestable, aimant lire Georges Perec, fréquentant le 11ème arrondissement et ayant une autre caractéristique commune avec vous que je passerai sous silence afin cette fois de préserver son anonymat à elle. Reconnaissez que toutes ces coïncidences sont troublantes.
D’autant que, comme vous, cette Valentine est sympathique, ainsi que je l’ai constaté ce soir en la contactant. Elle m’a dit avoir évidemment été très surprise de recevoir des fleurs hier. Je lui ai demandé si elle avait créé un blog concernant Philippe Collin (je ne me suis pas étendu sur tous les détails) …. elle ma répondu : Philippe Collin ? … le réalisateur ? C’est dire si sa culture n’est pas plaquée.
Mais cette Valentine, n’est pas vous, et j’ai donc échoué.
Nonobstant (ne prenez pas cette expression pour une insulte), cette mésaventure m’amène à méditer davantage encore, s’il en était besoin, sur la notion d’intime conviction, sur ce que l’on appelle un faisceau de présomptions, et … sur l’erreur judiciaire.
Valentine, croyez bien que je suis mortifié à l’idée d’avoir déçu vos espoirs.
Je m’en vais donc retourner à mes chères études d’inspecteur Clouzeau de sous-préfecture.
Restant bien sûr l’un de vos fidèles lecteurs.

Anonyme a dit…

oh j'adore ce qui se passe ici

Anonyme a dit…

...pas des orchidées, mais oui des roses...9 roses rouges magnifiques.
Ne soyez pas triste, elles vont bien, j'en prends soin et leur parle de vous...

Anonyme a dit…

La fausse Valentine(c'est à dire pas celle du blog, mais celle qui répond vraiment au prénom de Valentine, donc en fait la vraie)viendrait-elle de faire une incursion remarquée sur le blog de la vraie-fausse Valentine?

Valentine a dit…

Chère Colimar,

Je confirme, le commentaire qui précède le vôtre n'est pas de ma plume, mais il me ravit : bienvenue, Valentine, dans ce petit monde d'amoureux et de roses.

Valentine

PS : un petit truc pour différencier la vraie de la fausse (même si cette dénomination me laisse perplexe : y en a-t-il de plus vraies que d'autres?), lorsque c'est moi qui écris, la Fornarina de Raphaël s'affiche à côté de mon commentaire. Sauf si l'autre Valentine décidait d'en faire autant, ce qui serait bien confondant...

Anonyme a dit…

Note pour Valentine "Fornarina" * : faire gaffe à la concurrence.

Valentine - celle aux roses - pourrait bien tomber amoureuse de Philippe en lisant ce blog, non ?

Ce serait dommage que ça finisse en crêpage de chignon, tout ça... :p

Monsieur Kaplan, un brin taquin.

* la vraie, la seule, l'unique, souvent imitée, jamais égalée...

Anonyme a dit…

J'espère qu'aucune des Valentine n'a mal pris ce petit billet où je parle de fausse qui est en fait la vraie et de vraie qui est en fait la fausse.
Je m'amusais juste avec cette expression vrai-faux qu'on trouve à toutes les sauces dans les médias depuis la célèbre affaire du Rainbow-warrior.
Par ailleurs, je trouve cette arrivée d'une autre Valentine provoquée par un bouquet de fleurs à la fois cocasse et poétique. ça me fait encore plus penser au film de Kieslowski où Irène Jacob incarne 2 femmes qui se ressemblent étrangement sans se connaître et qui ont chacune l'intuition de l'existence de l'autre (à moins que seule l'une d'entre elle ait cette intuition, je ne sais plus trop, je n'ai jamais eu l'occasion de revoir ce film).

Anonyme a dit…

Et voilà comment on "fait chou blanc" en voulant "faire catleya"...

Anonyme a dit…

Et si Marcel s'en mèle, les sentiments vont encore se compliquer, s'exposer, se cacher, voire se complexifier...