26 juin 2008

A la folie ?


Véronique était en analyse, comme on dit ; aujourd’hui, je regrette de l’avoir rencontrée. Plus généralement, il n’y a rien à tirer des femmes en analyse. Une femme tombée entre les mains des psychanalystes devient définitivement impropre à tout usage. […] Mesquinerie, égoïsme, sottise arrogante, absence complète de sens moral, incapacité chronique d’aimer : voilà le portrait exhaustif d’une femme analysée. Véronique correspondait, il faut le dire, trait pour trait à cette description. Je l’ai aimée, autant qu’il était en mon pouvoir – ce qui représente beaucoup d’amour. Cet amour fut gaspillé en pure perte, je le sais maintenant : j’aurais mieux fait de me casser les deux bras.

...

Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte, Ed. Maurice Nadeau, 1994.
Egon Schiele, La jeune fille et la mort, Österreichische Galerie Belvedere, Vienne, 1915

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce fut l'absence, voilà maintenant la frénésie, avec un billet par jour ! Et avec beaucoup de mystères...

Mais que se passe-t-il ?

Je souligne que cet heureux retour ne doit pas vous faire oublier le bon usage de la typographie... je remarque en effet, chère Valentine, que dans vos deux derniers titres, il manque une fine (espace) avant le point d'interrogation...

Daphné a dit…

Chère Valentine,

J'ai découvert ton blog hier seulement.
Je l'ai bu jusqu'à tard dans la nuit.
Un ravissement. Un rapt!

Daphné.

Valentine a dit…

Cher Monsieur Kaplan, je vous reconnais bien là :)
Allez, mes étourderies typographiques vous manqueront...
Chère Daphné, vos mots me font bien plaisir. Mais quel dommage que vous arriviez juste au moment où...