21 février 2007

Noire passion


Cher Philippe,

Alors non, finalement, je ne vais rien dire de tes pitreries astrales de dimanche : chiadées et bien senties comme à l'accoutumée, elles auraient en effet mérité que je les prolonge un peu sous ma plume, et qui sait, que je donne envie à d'autres de retourner les entendre.
Mais je ne le ferai pas.
Pourquoi?
Parce que, cher Philippe, loin de moi l'idée de me plaindre - après tout, tu ne m'as rien demandé, hein ? - mais parfois, je dis bien parfois, je me sens lasse de soliloquer. Et je suis d'autant plus peinée qu'à d'autres, qui se contentaient à peine de te citer sur leur blog, tu n'as pas hésité à laisser un mot de commentaire :

"Nous remercions toutes les personnes qui parlent de notre émission sur leur blog. Nous sommes très sensibles au fait que vous nous aidez à exister un peu plus ailleurs, c'est important"

Philippe Collin, 24 mars 2006

Tu comprendras que la jalousie me dévore à lire ces quelques lignes, et ce d'autant plus que mon signe zodiacal, bouillonnant et fervent, me prédispose à cette noire passion...
Par bonheur, ce même signe extrême favorise en moi la plus grande des maîtrises, et me porte à la magnanimité des Césars. Aussi, cher Philippe, apprends que je ne t'en veux point, et que si elle me condamne aujourd'hui au silence, ton ingratitude n'a pas terni l'éclat de l'éternel amour que je te voue.
Seule maîtresse en ces lieux, je me contenterai alors d'un silence bienveillant à ton égard, ce même silence bienveillant que l'exquise madone de Léonard qui orne ce message semble adresser au doux objet de ses feux. Raccourci audacieux, qui te prouvera s'il en était besoin, qu'à si bien t'écouter, j'en arrive à te surpasser dans l'art et la manière de lier une chose à une autre, par exemple une chanson à un sujet... Ce qu'entre gens de bonne compagnie il conviendra désormais de nommer une collinade...

A toi pour toujours,

Valentine

Aucun commentaire: