04 février 2007

La voix de son maître


Cher Philippe,

Aujourd'hui, je viens de me voir dans le poste (chez des amis, hein, parce que si tu suis bien, chez moi, il n'y a que des vieilles TSF qui te diffusent à longueur de temps), et je suis partagée entre l'énervement digne, la consternation et le rire de mépris. Une demi-heure d'interview pour ne retenir que cette petite phrase crétine, et pour me prêter le discours officiel de la vaste entreprise à laquelle je suis dévolue corps et âme ? Le procédé qui consiste à désigner mon discours comme un discours de propagande, alors que seul le montage, en sortant mes propos de leur contexte, leur confère la valeur d'une propagande qu'on aimerait y trouver, ce procédé me laisse sceptique. C'est tellement facile de faire plier la réalité dans les cases où on aimerait l'enfermer, par principe et a priori.
Soupir.
Quand je pense que pour enregistrer les termes de cette mascarade, j'ai raté la première mi-temps de France-Suisse, en juin dernier...
Re-soupir.
Bref, la prochaine fois que les sirènes de la renommée retentiront, fais-moi penser à m'enchaîner au mât.

A toi pour toujours,

Valentine

PS : les routiers sont sympas, c'est vrai, mais tu n'aurais pas un sujet un peu plus glamour en réserve ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

De quoi as tu fait la propagande indirecte si cela n'est pas indiscret?
Alexandrine

Valentine a dit…

Chère Alexandrine,

Précisément, c'est un peu indiscret, sinon j'aurais mis un lien vers l'émission incriminée...
Cela dit, ça n'a pas beaucoup d'intérêt, ça aurait pu être n'importe quoi et le résultat aurait été le même : ça m'apprendra à ne pas faire confiance à quelqu'un qui tient une caméra (tandis qu'un micro...)