10 décembre 2006

Oui-oui

Cher Philippe,

Non, le titre de ce post n'a rien à voir avec les béni-oui-oui qui nous imposèrent, sur cette antenne bien aimée, une propagande affligeante de mépris dont on retrouve encore les traînées filandreuses dans quelques journaux dits de gauche, et qui, à ce compte là, ne devraient pas tellement s'étonner de perdre leurs lecteurs - tout comme France Inter ses auditeurs en son temps, du reste. Si tu ne me crois pas, va donc voir l'incroyable tribune de Jean Quatremer dans libé du 8 décembre, ça nous ramène aux heures les plus glorieuses du débat référendaire.
Mais ce n'est pas de ça dont je vais te parler, d'autant que si je le faisais, ça me mettrait certainement de très mauvaise humeur de devoir songer de nouveau que, sur certains sujets, certaines opinions n'ont pas droit de cité, et sont systématiquement transformées en une source de mépris et de dénigrement des personnes.
Je ne vais donc rien en dire, mais t'entretenir d'une absence qui me semble curieuse, dans ton émission de ce matin, je veux parler de Oui-Oui.
Oui-Oui le taxi. N'est-il pas, à sa manière, le meilleur d'entre nous ?
Tu imagines Oui-Oui te tenir des propos racistes ou écouter radio Courtoisie à 3 heures du matin ? Tu peux concevoir Oui-Oui essayant de gruger Potiron en faisant mille détours au pays des jouets pour conduire son client à sa maison champignon qui se trouve à moins de deux cents mètres de là ? Tu imagines Oui-Oui refuser de prendre en charge Monsieur et Madame Bouboule sous prétexte qu'ils habitent de l'autre côté du périph'? De charger Mademoiselle Chatounette parce qu'elle a un caractère de cochon? Ou te racketter à la sortie, au point de te donner des envies de meurtre?
Non, trois fois non, bien sûr. Alors je te le redis, vraiment, tu aurais pu lui faire la place qui lui revenait dans ton émission. En même temps, à ton élocution du matin, j'ai comme l'impression que tu n'as pas sucé que des glaçons hier soir, et par conséquent, cet oubli peut se comprendre. A défaut de s'excuser. Mais qu'on ne t'y reprenne plus.
A part ça, c'était bien. Pas à se taper le cul au plafond en chantant l'Internationale, mais bien.

A toi pour toujours,

Valentine

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