04 décembre 2006

Piqure de rappel


Cher Philippe,

Cela fait presque un mois que je t'entretiens, et il peut être bon de revenir sur les fondamentaux - imagine, si tu débarques seulement maintenant, tu risques d'être un peu surpris.
Dont acte.


Cher Philippe,

Je sens bien que ça va te surprendre, un blog juste pour attirer ton attention afin de finir dans tes bras, et surtout à ton bras, à la mairie avec tout le tralala, et tu auras raison d’être surpris. Mais enfin, d’abord on ne choisit pas, hein, et puis, avoue que ça change des plans qu’on a déjà vus partout. Sans compter que ça fait très moderne, ça, un blog pour t’épouser. Un peu comme une version 2.0 de Meetic, mais en drôlement plus fort : sur Meetic, je pourrais chercher un homme parmi d’autres, et faire mon petit marché parmi une liste de surnoms plus ou moins crétins, alors que là, non. C’est même tout le contraire, et je le dis haut et fort : je ne veux que TOI. Et je le jure le cœur sur la main, ou l’inverse, Brad Pitt pourrait bien se présenter ici et prétendre à ma main, je le renverrai avec mépris. Certes, je te l’accorde, il est fort peu probable que Brad Pitt se livre à une telle déclaration sur ma personne, mais on ne sait jamais.
Et puis, moi aussi, je suis Jolie. Bon, d’accord, tu ne peux (presque) rien en savoir sur ce blog, et il va falloir me faire confiance sur ce point. Mais c’est de bonne guerre : après tout, moi non plus, je ne sais pas si tu es joli. J’ai bien un vague souvenir d’avoir vu ta photo traîner dans un magazine, mais tout cela est lointain, et flou, et je dois dire que je n’ai rien fait pour essayer de googler ta bobine. Non, mon amour est bien au-dessus de ça, et là encore, je te l’affirme, fusses-tu laid à faire peur, fusses-tu affligé de la pire des infirmités, je t’aimerais quand même. Enfin, ce n’est pas une raison pour me dépêcher Sim à notre premier rendez-vous, uniquement pour savoir si mon cœur est aussi ferme que mes déclarations. Si tu m’aimes, une simple déclaration de sincérité te suffira.
Car vois-tu, Philippe, moi je t’aime sans concession. Et ce depuis le tout début. Depuis Comme un ouragan – bon, d’accord, là j’ai vérifié sur le Net, mais tu ne peux pas m’en vouloir, parce qu’à l’époque j’étais amoureuse de quelqu'un d’autre, et puis surtout c’était les vacances, alors j’écoutais d’une oreille encore un peu distraite, même si je m’en repends amèrement aujourd’hui, tu t’en doutes. Mais c’est promis, à partir de Charivari, et surtout, depuis la Panique, je crois que tu n’as pas eu fan plus fidèle que moi. Rends-toi compte, avant même l’invention du podcast, je bidouillais mon ordinateur pour capter le flux de ta chronique et me la repasser en attendant la suivante. C’est pour dire. Ah et puis, tu verras, je dis « la Panique », c’est un diminutif un peu rapide, mais c’est surtout affectueux, depuis le temps, j’ai un peu l’impression que ça m’appartient à moi, aussi. Enfin, il suffit que tu me dises que ça te gêne, et j’arrêterais tout de suite.
Je t’aime sans concession, donc, et ne t’attends ainsi pas à ce que je fasse le moindre compromis sur la nature de notre relation.

A toi pour toujours,

Valentine


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