04 janvier 2007

Le jeu des sept erreurs


Cher Philippe,

Je viens de relire des pages anciennes de ce blog, et donc enfouies dans des archives que tu n'auras peut-être jamais l'idée ou l'envie d'aller exhumer, or je m'aperçois que certaines d'entre elles sont parfois très pesantes, et soudain, l'idée que tu pourrais ne tomber que sur elles, et te méprendre sur moi, me glace d'effroi. Alors pour conjurer ce risque, j'ai imaginé deux mesures.
La première, que je répéterai régulièrement, est la suivante : Philippe, si tu débarques seulement maintenant sur ce blog, promets-moi d'aller voir aussi les pages



Ces pages t'en diront bien plus et te donneront une juste idée de moi. Et d'un point de vue purement personnel, je trouve qu'il serait dommage de les rater.
La seconde
, c'est d'introduire un peu de gaieté sur ce post grâce à la photo que tu peux y voir. Bon, le gars qui fait son kéké au centre d'une grappe de gommeux de la belle époque, tu l'as reconnu, c'est Proust. Et si tu ne l'avais pas reconnu, d'une certaine manière, c'est normal: dans ton esprit, Proust n'est pas un gars qui se la pète sur les photos en faisant semblant de jouer de la guitare avec une raquette de tennis.... Quand j'ai découvert cette photo pour la première fois, il y a longtemps, j'ai ri pendant dix jours d'affilée, et encore aujourd'hui, j'avoue que cet improbable cliché me réjouit fort. Lautréamont définissait le beau comme la rencontre d'une machine à coudre et d'un parapluie sur une table de dissection, je crois qu'on peut donc dire que cette photo est belle. Alors, pour prolonger cet effet joyeux, je te propose de jouer à présent au jeu des sept erreurs. Rappelle-toi, quand on était nains, c'était un jeu où il fallait trouver les différences entre deux images, généralement dessinées par un admirateur de Faizant, et il aurait fallu être soit très myope, soit très crétin, pour ne pas trouver les dites différences. Aujourd'hui, tu es peut-être myope, mais dans ce cas, tu portes des lunettes, alors on va modifier un peu les règles. A savoir : trouve dans cette image les détails improbables. A mon avis, il y en a bien plus que sept. Je t'en ai déjà donnés deux : Proust sur un terrain de tennis (première invraisemblance : on l'attend plutôt souffreteux au fond de son lit, ou se livrant à d'autres activités, toujours au fond de son lit), et Proust jouant de la guitare avec une raquette de tennis (en soi, ce point est un monstre d'invraisemblances à lui seul).
Il y en a plein d'autres, à toi de les trouver, et de me les proposer...

A toi pour toujours,

Valentine

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